NOVA CALEDÓNIA DIZ NÃO À INDEPENDÊNCIA

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Na Nova Caledónia
referendo sobre a sua independência.

 

Foi um referendo de que pouco se falou, o referendo sobre a independência da Nova Caledónia que teve lugar a 4 de Novembro na colónia francesa do pacifico.
O não à independência obteve 56% dos votos, o sim 44%, a afluência às urnas foi de cerca de 81%.
Curioso que o colonialismo deixou de ser um tema de debate nas NU e também que uma colónia prefira continuar sob o domínio da metrópole a tornar-se independente.
Sinal de que sentem bem, será a conclusão a tirar.

https://www.lesechos.fr/politique-societe/politique/referendum-historique-en-nouvelle-caledonie-141208
LESECHOS.FR
Publié le 2 nov. 2018 à 9h48
Mis à jour le 5 nov. 2018 à 12h00

« Voulez-vous que la Nouvelle-Calédonie accède à la pleine souveraineté et devienne indépendante ? » Telle était la question à laquelle devaient répondre le 4 novembre 2018 les 174.154 électeurs de l’archipel, français depuis 1853. Le « non » l’a emporté à 56,4% contre 43,6% pour le « oui ». La participation, massive dans les 284 bureaux de vote, a atteint 80,63%.

A lire :

Ce référendum d’autodétermination s’est déroulé sans violences à l’exception d’incidents à Nouméa où des véhicules ont été incendiés ou caillassés. Il marque un tournant dans le processus de décolonisation engagé il y a 30 ans et est intervenu vingt ans pile après l’Accord de Nouméa, signé en 1998 par l’Etat, les non-indépendantistes et les indépendantistes, qui a mis en oeuvre un processus de décolonisation par étapes. Un accord signé dix ans après ceux de Matignon en 1988, qui ont mis fin à plusieurs années de quasi guerre civile entre Kanaks et Caldoches ayant culminé avec la prise d’otage et l’assaut de la grotte d’Ouvéa en mai 1988, faisant au total 25 morts.

Emmanuel Macron à Wadrilla, sur l'île d'Ouvea, le 5 mai 2018.
Emmanuel Macron à Wadrilla, sur l’île d’Ouvea, le 5 mai 2018.AFP/Ludovic MARIN

En visite en mai à Nouméa, Emmanuel Macron n’avait pas souhaité prendre position sur « une question qui n’est posée qu’aux seuls Calédoniens », avant toutefois d’affirmer que « la France serait moins belle sans la Nouvelle-Calédonie ».

Après les résultats, le chef de l’Etat a salué une étape historique et appellé au dialogue. « Je dois d’abord dire l’immense fierté que nous ayons passé ensemble cette étape historique, je veux aussi dire la fierté pour le chef de l’Etat que la majorité des Calédoniens ait choisi la France : c’est pour nous une marque de confiance dans la République française, dans son avenir et dans ses valeurs », a-t-il déclaré lors d’une allocution télévisée. « En ce jour, le seul vaincu est la tentation du mépris, de la division, de la violence, de la peur, le seul vainqueur c’est le processus en faveur de la paix qui porte la Nouvelle-Calédonie depuis trente ans », a-t-il souligné.

Edouard Philippe, le Premier ministre, qui s’est rendu dès le lundi 5 novembre sur l’île, avec la ministre des Outre-mer Annick Girardin, a annoncé la tenue d’une réunion post-référendum en décembre à Paris.

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L’élection mode d’emploi

Pour pouvoir voter, il fallait être inscrit sur une liste électorale spéciale pour le référendum. Il fallait notamment justifier d’une résidence continue en Nouvelle-Calédonie depuis au moins le 31 décembre 1994. Ainsi quelque 35.000 électeurs de la liste générale (présidentielle, législatives, municipales) n’ont pas pu participer au scrutin du 4 novembre. Les règles du vote par procuration étaient aussi plus strictes.

Plus d’informations pratiques

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Le « Caillou » du Pacifique

Française depuis 1853, la Nouvelle-Calédonie est un archipel de l’océan Pacifique Sud, dont les deux principales communautés sont les Kanaks, premiers habitants du pays, et les Caldoches, descendants des colons blancs, qui ont surnommé l’île « Le Caillou ». Cette collectivité française compte 269.000 habitants, selon le recensement de 2014.

La Nouvelle-Calédonie est située à quelque 18.000 km de la métropole et à 2.000 km de l’Australie. Elle se compose d’une île principale, la Grande Terre, et des îles Loyauté : Maré, Ouvéa, Lifou et Tiga. L’île des Pins au sud et les îles Belep au nord sont également habitées. Ses lagons exceptionnels sont inscrits au patrimoine mondial de l’Unesco.

La population est formée d’un kaléidoscope de communautés, essentiellement les Kanaks (39 %) et les Caldoches (27 %). Les autres sont surtout Wallisiens et Futuniens, puis viennent les Tahitiens, Indonésiens, Ni-Vanuatu, Vietnamiens.

La province Sud, où se trouve le chef-lieu Nouméa, concentre plus de 70 % des habitants, contre près de 20 % en province Nord et moins de dix dans les îles Loyauté, peuplées très majoritairement de Kanak. Une part grandissante de la population déclare désormais être métissée ou « calédonienne ».

Terre française depuis 1853, lieu de bagne et d’exil politique de 1864 à 1896, la Nouvelle-Calédonie est devenue un Territoire d’Outre-mer (TOM) en 1946, puis une Collectivité sui generis en 1999.

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Un statut unique

Les années 1980 ont été marquées par des violences entre Kanak et Caldoches dont le point culminant a été la prise d’otage et l’assaut de la grotte d’Ouvéa en mai 1988, au cours desquels 19 militants kanaks et six militaires français ont été tués. Un mois plus tard, les accords de Matignon scellaient la réconciliation entre les communautés, au travers d’un rééquilibrage économique et d’un partage du pouvoir politique.

Ils ont été suivis en 1998 par l’accord de Nouméa signé entre l’Etat, les anti-indépendantistes (RPCR) et les indépendantistes (FLNKS). Cet accord, dont le préambule reconnaît « les ombres et les lumières » de la colonisation, a doté l’archipel d’un statut unique dans la République française reposant sur une autonomie progressive. C’est dans ce cadre qu’un référendum sur l’accès à la pleine souveraineté est prévu en 2018.

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La richesse du nickel

Le nickel constitue, avec les transferts publics de l’Etat, la principale richesse de l’économie de la Nouvelle-Calédonie. Sa contribution à la valeur ajoutée oscille entre 3 % (en 2015) et 20 % selon les périodes. En crise, ce métal a en effet vu son cours divisé par deux entre 2011 et 2016.

Une mine de nickel à Kouaoua.
Une mine de nickel à Kouaoua.AFP – Claudine WERY

Les services marchands et l’administration représentent respectivement 43 % et 17 % du PIB du territoire. La croissance moins élevée depuis 2012, après dix années d’expansion, est soutenue par le commerce extérieur et les transferts de la métropole. Le PIB par habitant a été multiplié par 1,7 en 15 ans et est aujourd’hui équivalent à celui d’une région comme l’Alsace.

Le niveau de vie est proche de la métropole, mais avec de grandes disparités selon les provinces, au détriment du Nord et des îles Loyauté, particulièrement touchés par la pauvreté.

(Source AFP)